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Les femmes à l’attaque de l’industrie Française

Les femmes représentent la moitié de la population active, mais elles ne représentent que 14% des cadres et seulement 8% des dirigeants de PME. Les stéréotypes de genre continuent d’exercer une influence sur leurs choix professionnels.

Alors que les femmes occupent davantage d’emplois, elles restent sous-représentées dans l’industrie manufacturière française. Les femmes représentent moins de 30% des salariés de l’industrie, et ce chiffre ne progresse guère depuis dix ans. Comment pousser le secteur à se démasculiniser et comment donner envie aux femmes d’y travailler ?


Manque de femmes dans le secteur de l’industrie, la faute à qui ?

Que ce soit en France ou en Europe, personne n’a encore trouvé de solution.S’il faut désigner un coupable, nous pouvons regarder du côté de l’Éducation Nationale et de la façon dont les filles sont formées en France.

Elles ne sont pas autant encouragées à suivre des études techniques ou scientifiques que les garçons, alors que ces domaines sont très présents dans l’industrie. Et cette problématique n’est pas récente, vous connaissez sans doute ce qu’avait répondu Marie Curie à un journaliste qui lui demandait ce que cela faisait d’avoir épousé un génie, question à laquelle elle avait répondu : « Allez donc demander à mon mari ». Les stéréotypes liés au métiers industriels induisant (souvent à tort) des capacités physiques demandées jouent également un rôle. Là où on considère une femme comme peu physique et propre sur elle, l’industrie souffre du stéréotype d’être usant physiquement et salissant.

Aujourd’hui ce n’est bien entendu plus autant le cas, ces métiers sont de moins en moins pénibles et surtout, une femme est tout autant qualifiée qu’un homme pour assurer ces tâches. Elles le firent d’ailleurs, à une autre époque, pendant la 1ère Guerre Mondiale, dans l’industrie de l’armement particulièrement, alors que les hommes avaient déserté les ateliers pour se battre sur les fronts du Nord et de l’Est de la France. Et c’était une époque où les conditions de travail étaient très loin, en termes de sécurité et de pénibilité, de celles existant aujourd’hui dans l’industrie française.


Mais qu’est-ce que tu fiches dans l’industrie ?” En finir avec les stéréotypes.

Bien que le gouvernement tente de susciter les vocations, que ce soit pour les métiers techniques où l’on se perfectionne via des qualifications au fil du temps après une formation initiale courte ou les métiers qui nécessitent des études plus longues, les femmes tombent souvent dans l’industrie par hasard et les quelques vocations sont rares. Pourtant celles qui s’y trouvent sont souvent assez épanouies et découvrent, dans ce secteur d’activité, de véritables opportunités d’épanouissement professionnels et personnel.

Ainsi voici le témoignage de Blanche (apprentie soudeuse au CFAI de Maxéville), pour Blanche, le stéréotype a la vie dure quant à l’orientation professionnelle lorsque l’on est titulaire d’un bac scientifique : « chaque fois, c’est la même réaction : qu’est-ce que tu fiches dans la soudure avec un bac S ? J’explique mon choix et ça passe super bien. » C’est surtout contre ses parents qui la voyaient médecin que la jeune femme a dû lutter. Elle entend cependant poursuivre avec un titre professionnel de soudeur ou tuyauteur puis un BTS, toujours dans le domaine de la soudure. (reportage France 3 Grand Est)

Le gouvernement a pour ambition que l’industrie française renaisse et pérennise une croissance durable, c’est un vœu louable. Mais le constat est qu’en 2022, l’industrie française manque de compétences. Les femmes peuvent être celles qui apportent ces compétences, il suffirait pour cela que le secteur casse les stéréotypes existants et devienne véritablement accessible pour ce public qui n’imagine simplement pas y avoir sa place.

L’émancipation des femmes et une plus juste égalité professionnelle entre hommes et femmes, ce sont non seulement des objectifs sociétaux majeurs mais également, de façon plus pragmatique, un objectif économique essentiel et primordial. Si demain nous voulons que notre nation incarne un dynamisme industriel de premier plan en Europe, cela passe par une accélération de la féminisation, des filières techniques, de l’apprentissage et enfin des postes dans l’industrie, qu’ils soient dans les ateliers ou au sein du management des entités industrielles.

Mesdames ! L’aventure industrielle n’est plus une histoire exclusivement masculine, vous y avez toute votre place, à vous maintenant de vous en donner l’envie !

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